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les plus représentatives de la classe ouvrière ne revendiqueront pas pour elles un privilège exclusif et, d’autre part, que le patronat ne suscitera pas volontairement contre elles de contre-syndicats destinés à diviser la classe ouvrière.

Messieurs, je vais achever. J’ai essayé de définir en quelques traits comment je concevais l’atmosphère de paix et de concorde intérieure dans laquelle une tentative de restauration économique devait trouver ses éléments de succès.

C’est dans ce même esprit qu’avaient été rédigés les articles 14 et 15 du projet de loi, auxquels nous demandons aujourd’hui à la Chambre de substituer l’amendement déposé par M. Campinchi et par ses collègues.

Pourquoi acceptons-nous cette substitution d’un autre texte à celui que nous avions rédigé et que nous avions présenté à la commission des finances, qui l’avait discuté avec nous et adopté avec quelques modifications ?

Je vais donner à la Chambre nos raisons.

Le nouveau texte remplace les articles 14, 15 et 15 bis par les dispositions suivantes :

« Le Gouvernement est autorisé, jusqu’au 31 décembre 1936, à prendre par décrets rendus en Conseil des Ministres, les mesures nécessaires pour la sauvegarde du pouvoir d’achat, tant par la répression de tentatives injustifiées de hausse des prix que par tous autres moyens appropriés. »

Pourquoi avons-nous accepté la substitution de ce texte aux articles 14, 15 et 15 bis ? Parce que nous avons été très sensibles à l’argument qui nous a été présenté au nom de la délégation des groupes de gauche de cette Assemblée, et dont, à votre tour, vous apprécierez la justesse.