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À mes yeux, son plus grand mérite est précisément l’importance qu’il a revêtue pour l’opinion internationale, c’est le fait qu’il est un élément de l’ensemble de l’action à laquelle nous nous sommes le plus hardiment et le plus passionnément attachés : notre action pour la paix, notre action pour le rapprochement et pour la collaboration pacifique des peuples.

Il y a une unité dans toute notre action et dans toute notre œuvre internationale, et l’accord signé entre les trois puissances prend, à cet égard, à mes yeux, une importance que personne, dans cette Chambre, ne devrait aujourd’hui déprécier.

On s’est beaucoup demandé, depuis le début de cette discussion, quelles étaient les conditions de la réussite de l’opération dans laquelle nous avons engagé le pays.

Je tiens à le dire, je crois que, de même que la réussite de cette opération a pour condition première, primordiale, cette pacification internationale à laquelle nous venons d’apporter une contribution de plus, elle a aussi pour condition la paix intérieure.

Je crois, en effet, que pour que cette œuvre de restauration économique soit menée à son terme, il est nécessaire qu’aucune atteinte ne soit portée à l’ordre, à l’ordre public, à l’ordre légal.

L’ordre public, le Gouvernement est d’abord et avant tout résolu à le défendre contre toute entreprise qui s’efforcerait sous une forme quelconque de porter atteinte à la souveraineté populaire et aux institutions républicaines.

Maintenant, je veux ajouter aussi très volontairement et très spontanément quelques mots sur des sujets non pas plus importants, mais plus délicats.

Un Gouvernement comme celui que nous avons