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mencer par les mesures que nous avons prises ? Non. Vous le savez bien et vous l’avez vous-même reconnu par votre vote à peu près unanime.

Sur les plus importantes des lois sociales que nous avons votées au début de la législature, l’unanimité de la Chambre s’est manifestée.

Il est clair, je le répète, que si nous avions pu disposer les choses exactement selon la rigueur logique, en suivant notre volonté, les mêmes mesures se seraient peut-être présentées dans un autre ordre ou sur un autre rythme.

Cependant, il est certain qu’au moment où la Chambre s’est séparée, à la fin d’août, au commencement de septembre, les signes d’une reprise économique commençaient à se dessiner.

Messieurs, nous en avons publié les preuves, je pourrais les apporter ici. Pour ne prendre qu’un seul exemple, informez-vous vous-mêmes du mouvement des recettes dans les grands magasins, à la fin d’août, au commencement de septembre.

Il n’est pas douteux que la mise en application de la loi sur les congés payés avait donné à toute la vie locale et provinciale française comme un frisson joyeux d’activité.

Pourquoi cela n’a-t-il pas suffi ? Pourquoi n’avons-nous pas pu attendre en pleine sécurité l’effet que nous attendions d’autres mesures, comme la mise en vigueur de l’Office du blé, avec les payements immédiats qu’il comporte pour les cultivateurs, comme les grands travaux, dont la mise en train commence, comme la détente fiscale, qui vous sera proposée par M. le Ministre des Finances dans le prochain budget, vers la fin du mois prochain ?

Pourquoi n’avons-nous pas pu attendre ce cours des choses ? Je vais vous dire quelles en sont, selon moi, les raisons.

D’abord, c’est parce que nous ne sommes pas arrivés, dans les premiers mois de cette existence