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L’examen de la loi monétaire par le Parlement fit l’objet de quelques journées de discussions. Léon Blum prononça, à la Chambre, dans la nuit du 28 au 29 septembre, un grand discours, retraçant les causes et les buts des mesures proposées par le Gouvernement :

C’est à l’amendement déposé par M. Campinchi et quelques-uns de ses collègues, en vertu d’un droit qui leur appartenait aussi bien qu’à tous les auteurs des amendements déposés depuis le commencement de ce débat, que je voudrais rattacher les quelques observations que j’ai l’intention de présenter à la Chambre. Je n’ai pas voulu la fatiguer ni abuser de sa patience en montant plusieurs fois à la tribune, en sorte que ces observations dépasseront peut-être quelque peu le champ de l’amendement Campinchi et des articles auxquels cet amendement se substitue.

Vous me permettrez d’abord de répondre à quelques remarques faites au cours de la dernière période de ce débat, à une en particulier qui m’a beaucoup frappé, et qui émanait de l’honorable M. Schuman.

Dans le remarquable discours qu’il a prononcé, M. Schuman vous a dit : « Vous discutez, mais en réalité vous vous trouvez devant le fait accompli. »