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rieur de l’Espagne et que, par conséquent, il suppose la complaisance et je dirai presque la collaboration, non seulement du Gouvernement de Valence, mais aussi des autorités militaires de Burgos.

Dès le 7 janvier, notre représentant au comité de Londres l’a saisi d’un plan plus souple, plus simple, qui pourrait fonctionner, même dans l’hypothèse où il deviendrait trop difficile d’envisager l’installation du service de surveillance en territoire espagnol.

En matière de contrôle, comme en matière d’interdiction, notre vœu est qu’on aboutisse, qu’on aboutisse vite, et nous ne cessons pas, nous ne cesserons pas de considérer les deux problèmes comme exactement liés l’un à l’autre.

La teneur même des notes allemande et italienne, en réponse à la démarche anglo-française, nous permet d’espérer que l’accord se réalisera, et se réalisera promptement, sur ce point.

C’est sur la nécessité du contrôle que le Gouvernement de Berlin et le Gouvernement de Rome se sont peut-être prononcés dans les termes les plus catégoriques.

Nous nous garderons donc d’insister ici sur des éventualités qui, selon toute vraisemblance, ne se présenteront pas.

Nous sommes, nous, prêts au contrôle. Nous sommes prêts à l’accepter sur notre propre territoire et sans exciper de notre souveraineté.

Nous sommes prêts à soumettre à ce contrôle les mesures que vous nous autoriserez à prendre aujourd’hui et que nous appliquerons, je le dis en souriant, sur toute l’étendue du territoire français, car il n’y a pas une parcelle du territoire français qui échappe à l’autorité du Gouvernement de la République.

Nous sommes prêts à soumettre à ce contrôle tous les actes que vous nous permettrez de saisir. Mais il va de soi que l’impossibilité de parvenir à