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Le 5 décembre, à la séance de la Chambre, Léon Blum prit la parole, pour répondre aux interpellations sur la politique extérieure. Il s’agissait essentiellement du maintien de la politique de non-intervention en Espagne, contre laquelle le parti communiste menait une vive campagne :

Messieurs, ce grand débat touche à son terme. Dans quelques instants, vous aurez à vous prononcer sur l’ordre du jour.

Le Gouvernement accepte celui qu’ont signé mes amis MM. Février, Campinchi, Lafaye et Renaitour, et il n’en aurait pas accepté d’autre.

Il souhaite ardemment que, dans les conjonctures actuelles, cet ordre du jour soit voté par la Chambre tout entière. Mais, vous trouverez naturel qu’il adresse un appel particulier à la majorité, à tous les groupes qui composent la majorité.

Notre politique extérieure s’est inspirée de deux principes simples : la résolution de placer au-dessus de tous autres intérêts celui de la France et la conviction que la France n’a pas de plus grand intérêt que celui de la paix, la certitude que la paix française n’est pas divisible de la paix européenne.

Tous les groupes de la majorité et, j’en suis convaincu, la Chambre entière sont d’accord sur de tels principes.

Je n’accuserai personne de vouloir pousser di-