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le lépreux

sa poésie. On ne peut pas reprocher autre chose à cet artiste des moins copieux et qui n’a vraiment pas mené grand bruit dans le monde. À l’exception d’une petite chapelle de rimeurs bâtie naguère sur le penchant d’un glacier mythologique, à des distances infinies du giron sacré, le nom de l’auteur de Sagesse, dont la célébrité commence à peine, était presque complètement inconnu partout. Quand il vint se livrer aux catholiques, un sur dix mille, tout au plus, avait pu entendre proférer le nom de ce parnassien et encore de façon si vague qu’il n’aurait pas été capable de former sur lui la plus crépusculaire des suppositions.

Verlaine était pour eux un converti, rien de plus, une brebis quelconque, longtemps égarée dans les pâturages profanes et qui réintégrait le sainfoin du Bon Pasteur.

Ah ! s’il avait été un de ces polygraphes illustres, ou simplement un brochurier quelque peu notoire, dont l’asservissement