une idée quelconque au delà de cette conception de barbare, appartient sensiblement à la première de ces deux catégories.
L’orgueil national ne pouvant admettre que la France ait été vaincue par de simples brutes, on s’est trop facilement habitué chez nous à considérer en Bismarck un individu colossal, d’une ampleur de génie quasi surhumaine.
Le famulus de ce Polyphème a fort heureusement travaillé à détruire cette vaste blague. Oh ! bien innocemment, le pauvre homme ! Il est tout extase et bave d’amour. Il lui suffit que Bismarck soit Bismarck et qu’il humilie le « Gaulois ». Il a cru, de bonne foi, le glorifier dans ces Tisch Reden du « Luther politique », — ainsi qu’il le nomme, en son enthousiasme de jocrisse, — où sont transcrits servilement les lieux communs les plus ressassés de vieux potache universitaire et les calembredaines féroces que rotait, après dîner, le glorieux soudard.
Je ne sais si ce domestique funeste vit encore pour admirer le Faussaire et l’Assassin de plusieurs centaines de milliers d’hommes, qui s’est voué lui-même dernièrement à l’exécration de tous les peuples, mais son livre est assurément l’ex-voto le plus implacable que pourront un jour déposer les hoirs de sa défroque de bas serviteur sur la tombe ignoble du Chancelier.