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comme il porte bien ça ! Ce n’est pas lui qui ferait un livre divertissant comme La Cathédrale ! Le voilà, le vrai converti, le converti tout de bon qui jamais ne bronche dans la rigolade. Croyez-moi, faites-nous une vie de sainte. Quand on a pondu les Sœurs Vatard on est tout désigné pour la rénovation de ce vieux genre. L’hagiographie manque de bras, c’est indiscutable. Prenez-moi votre compatriote sainte Lydwine, par exemple. Avec un pareil sujet, vous obtiendrez, presque sans effort, un livre grave, documenté et ravissant, pouvant être lu par les dames.

J’imagine que telle a dû être la genèse de Sainte Lydwine. Il faut se souvenir de l’outrecuidance particulière aux convertis de la onzième heure en littérature pour ne pas tomber par terre à la vue de sainte Lydwine écrivant l’histoire de Huysmans, car tel m’a paru être le vrai sens du livre et son intention profonde.

Je voudrais bien savoir s’il y a un seul homme au monde capable d’entrevoir encore ce