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ferdinand brunetière

admirateur comme ça. J’imagine pourtant qu’il y eut autour de ce titre quelques petites saletés favorables… Mais je m’écarte sensiblement de mon objet. Je voulais faire voir la colonne que ce pion est devenu, l’inimaginable unité que ce pédagogue représente parmi les Dernières Colonnes de l’Église. Il faut avoir heureusement franchi la cataracte de bêtise absolue par où le vieux Nil de l’idiotie humaine fait son entrée dans le vingtième siècle, pour affronter, le temps d’un éclair, une aussi déconcertante pensée !

Il sera raconté plus tard à des malins qui refuseront de le croire que, le 27 novembre 1894, M. Ferdinand Brunetière a eu l’honneur d’être reçu par Sa Sainteté, nominatim et privatim, en sa qualité de Nonce de la Revue des Deux Mondes. Ce qui fut dit alors ne sera jamais révélé. C’est un secret entre M. Petdeloup et le Vicaire de Jésus-Christ. Telle fut l’origine du Columnat de Brunetière. La brochure peu apocalyptique née de cette entrevue l’a mis sous l’entablement. Qu’il y reste pour la joie dura-