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le révérend père judas

son temps que d’entreprendre l’opération de la cataracte des idiots sur ce carillonnant échassier de saint Dominique.

Cependant la gloire de passer pour un exégète sublime ne suffit pas au Père Didon, Que dis-je ? Elle n’est presque rien si on la compare à sa dévorante faim de célébrité littéraire.

Je cherche vainement un acéphale, parmi les contemporains, qui soit plus ravagé de cet effroyable cancer et disposé à tant sacrifier pour obtenir un peu de vacarme autour de ses misérables compilations.

Je me demande quelle compromission pourrait rebuter l’auteur de ce livre bête ou criminel intitulé Les Allemands, qu’on a vu prostituant sa robe de moine dans les plus fangeuses boutiques de la publicité et qui récoltait avec dévotion les éloges déshonorants que la vénalité de certains journaux lui vomissait à la face.

J’ai dit alors que je le croyais capable de