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les dernières colonnes de l’église

quand il s’agit des Évangiles, platement nommés par lui « des modèles d’esthétique et des tableaux de maîtres » ; de remplacer invariablement le mot Parabole par le mot allégorie, en ayant l’air de les supposer identiques ; de qualifier d’anecdote l’histoire de l’Enfant prodigue et de justifier les divines Assimilations par des « emprunts littéraires » que le Verbe de l’Éternité aurait faits, par indigence, à la rhétorique du Temps.

Une critique vraiment amoureuse de la Vérité pourrait encore signaler, parmi beaucoup d’autres âneries blasphématoires, cette papelarde phrase que « si Jésus avait quitté la terre au moment du Thabor, dans la majesté de sa Transfiguration, rien d’essentiel n’eût manqué à ses desseins », — ce qui met la Croix au rang d’accessoire de grand opéra ; et cette affirmation prodigieuse que Jésus était le seul être innocent qu’il y eût au monde, — ce qui réduit à néant le dogme de l’Immaculée Conception.

Mais on n’en finirait pas et ce serait perdre