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les dernières colonnes de l’église

Aussitôt il s’adjugea le filon et se mit à l’œuvre.

Si les Jésuites ou les Capucins ne sont pas contents les rationalistes et leurs dames lui enverront des baisers, — cependant que Dominicains et Protestants sèmeront des fleurs sous ses vastes pieds, en le bénissant d’avoir assez élargi l’arche séculaire de la Tradition pour que désormais tous les animaux à la fois puissent y pénétrer.

Mais je crois bien qu’ils n’y pénétreront guère. Le dragon du Surnaturel est toujours au seuil de l’Église et sa présence décourage les envahisseurs.

Il faudrait, d’ailleurs, un autre cerveau que celui du père Didon pour restituer un peu de saveur à cette sottise éventée d’un Catholicisme « des bonnes gens » où tout le monde serait entre soi et pourrait entrer de plain-pied.

Tout ce que peut faire cet étrange apôtre, c’est d’exaspérer un peu plus les affamés d’Infini et les lions de l’Absolu qui rugissent en vain