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le dernier poète catholique


Ça s’rait des Sœurs modèl’ nouveau
Qui s’raient sargées d’vous endormir
Et d’vous consoler gentiment
À la façon des petit’s mères,

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— « Moman, j’ai fait ci et pis ça ! »

Et a diraient : — « Ben mon cochon ! »
— « Moman, j’ai eu ça et pis ci. »
Et a diraient : — « Ben mon salaud ! »

« Mais à présent, faut pus causer,
Faut oublier… Faut pus penser
Tâchez moyen d’vous endormir.
Et surtout d’pas vous découvrir. »

Ma Mason, v’là tout, ma Mason,
Ça s’rait un dortoir pour broyés
Ousqu’on viendrait se £air’ choyer
Un peu avant sa crevaison.

Le poème intitulé Les Masons, par quoi s’achève la présente édition des Soliloques et dont La Maison des Pauvres est la dernière partie, n’avait pas encore été édité. Le vagabond cherche sa maison parmi les cent mille maisons de Paris et c’est un étrange cauchemar de voir cette silhouette noire de rôdeur sur ce fond de bâtisses