Page:Bloy - Les Dernières Colonnes de l’Église, Mercure de France, 1903.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.
172
les dernières colonnes de l’église

« Il est absolument et rigoureusement exact que le dogme de la Souveraineté du peuple, les Droits de l’homme et la Démocratie sont essentiellement opposés non seulement au dogme catholique, mais encore à toute conception religieuse, et ne peuvent s’accorder logiquement qu’avec l’athéisme rationaliste le plus complet. D’où je conclus encore que l’auteur du livre, prêtre et moine, ne peut être qu’un incroyant, ou un menteur, ou un sot…

« Au point de vue politique, le père Maumus retarde terriblement. Jamais les Droits de l’homme ne furent en aussi grand discrédit… Le clergé démocrate est la pire épreuve du catholicisme. Une formule de Lacordaire, amoureusement citée par Maumus, nous initie à la bassesse d’âme de ces sortes de gens : « La liberté religieuse par le respect de tous les cultes qui ne sont pas immoraux. » N’oublions toujours pas que c’est un prêtre qui parle. Il y a donc des cultes en même temps faux et moraux ! L’Erreur peut quelquefois, souvent même, être