Page:Bloy - Les Dernières Colonnes de l’Église, Mercure de France, 1903.djvu/171

Cette page a été validée par deux contributeurs.
165
quelques autres

connaît mieux les limites de son intelligence (sic), l’infirmité de sa raison, la profondeur de son néant. » Vingt lignes plus loin : « Je ne voudrais pas d’une éternité bienheureuse qui me serait octroyée par le don d’une grâce[1] et d’une miséricorde infinie et que je n’aurais point su conquérir… J’avoue ne point connaître le désespoir des athées dont parle Pascal. Je sais ma misère, mais je sais aussi me passer du Rédempteur. » Dieu soit béni à jamais, tout peut crouler, de tels exemples d’humilité ne seront pas perdus ! Essayez, cependant, de vous représenter la colique de ce philosophe apprenant, un jour, que le Rédempteur ne pouvait pas se passer de lui.

Quelques lignes encore, je t’en conjure, ô postérité du Chien d’Alcibiade !

« Mon corps sera porté à l’église paroissiale, comme j’en ai exprimé la volonté dans mon testament, et, d’avance, je rends d’humbles actions

  1. Octroyer par un don ! Français de nationaliste et de pilastre.