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j. k. huysmans

ment, sans entorse ni tour de reins, il s’est mis à la littérature de converti, celle qui rapporte, au lieu de se cantonner — intentionnellement du moins — dans un genre superbe et fort, dont la grâce ne lui eût peut-être pas été refusée, malgré son incomparable défaut de génie. Mais, alors, il eût été seul, privé de toute espérance de succès, et cela ne pouvait, en aucune manière, convenir à son faux dédain.

Puis ne faut-il pas que la nature triomphe, la juste nature ? Plus que beaucoup d’autres, Huysmans avait besoin d’être vu dans la lumière. Quand il faisait A Rebours ou Un Dilemme, on pouvait, sans courbature, lui supposer de la profondeur. Maintenant qu’on l’aperçoit dans l’irradiation lumineuse du Catholicisme, comment cette illusion serait-elle possible encore ? Le pauvre homme apparaît tel qu’il vint au monde, tel qu’il est en réalité, un bondieusard aimant ses aises, un imagier dévot confortablement assis… Et, comme si le reflet de la Porte splendide ne le démasquait pas assez, le mal-