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j. k. huysmans

lettement sur de pacifiques ondes. L’Oblat, c’est M. Folantin à la recherche d’un restaurant spirituel — sans exclusion toutefois d’une cuisine plus terrestre — et les pages où il est question du bien-être ou de l’absence du bien-être sont assez nombreuses pour qu’on soit presque embarrassé d’en trouver d’autres.

Lisez, par exemple, ses plaintes, ses jérémiades alternées contre le gel et le dégel[1], vous serez stupéfait de ces Acta Martyrum, — en un livre écrit à la gloire de l’ascétisme religieux, — pour mettre en valeur l’héroïsme d’un dévot allant à la première messe par un froid sec ou un froid humide, à quelques pas de sa demeure.

« J’ai répudié, de moi-même et depuis bien des années, tout ce qui flatte le goût des autres[2] », assure-t-il avec une singulière ingénuité, mais il paraît avoir fort attentivement retenu ce qui flatte son propre goût, ne fût-ce que son éternelle cigarette dont la mention isochrone est

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