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CONCLUSION


Iota unum.
Évangile selon Saint Matthieu.


— Votre livre, m’a dit un malheureux, n’est rien auprès de la réalité.

Je le sais. Le mal de ce monde est d’origine angélique et ne peut être exprimé dans une langue humaine. La Désobéissance d’abord, le Fratricide ensuite. Voilà toute l’Histoire. Mais qui connaît la mesure ? En supposant même qu’un homme extraordinaire, un Moïse, ou un Ézéchiel, eût pu entrevoir le prodige inconcevable de la Liberté de l’homme victorieuse de la Volonté divine, tout lui manquerait pour raconter cette tragédie.

Le seul monstre de l’Avarice déconcerte la raison. Celui des Apôtres qui fut particulière-