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L’HALLALI


Voici ce que j’écrivais en 1900 :

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Le petit nombre d’âmes vivantes, pour qui le Sang de Jésus est valable encore, se trouve en présence d’une multitude inconcevable, inimaginée jusqu’ici. C’est « la troupe infinie des gens qui se tiennent devant le Trône, en présence de l’Agneau, vêtus de robes blanches et des palmes dans les mains ». Ces gens sont les catholiques modernes.

Interminablement ils défilent sur la prairie qui est juste au-devant du ciel. Puis, soudain on s’aperçoit que les oiseaux tombent des nues, que les fleurs périssent, que tout meurt sur leur passage, enfin qu’ils laissent derrière eux une coulée de putréfaction, et, si on les touche, il