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de même qu’on empêcherait le sang d’affluer au cœur. Si Dieu permet la consommation de ce suicide, ce sera la fin des propriétaires eux-mêmes, la fin des riches et des pauvres, la fin de tout et le commencement ou le milieu de la charogne universelle. L’Esprit de Dieu sera porté sur les eaux d’une humanité liquide…

Tout de même il y aura ceci : — Tu n’as rien voulu savoir, toi, belle dame, pleine de vers ; et toi, son digne époux dont la carcasse asphyxie les aigles qui planent, toi aussi, tu n’as rien voulu savoir. Eh bien, mes chéris, c’est le contraire. Vous allez tout savoir en un millième de seconde. Votre science, horriblement universelle, horriblement irréparable, ce sera tout simplement l’Œil de Dieu, le regard de l’Œil de Dieu, pendant toute l’éternité !