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dispersées sous un obscur voile d’oubli, horriblement épouvantées. Même la caverne qui les contient ne les garde pas sans crainte… Aucune force de feu ne leur peut donner de lumière et les claires flammes des étoiles ne peuvent illuminer leur affreuse nuit… Car ceux qui promettaient de chasser les peurs et perturbations des âmes languissantes, dérisoirement languissent eux-mêmes, pleins de terreur… »

Les prêtres mondains, ceux-là que la Vierge aux Sept Glaives a nommés de sa bouche des « cloaques d’impureté », haïssent et méprisent ceux-ci, nécessairement, du fond de leur nuit. Tant qu’ils peuvent, il les injurient, les calomnient, les interdisent, les affament, s’efforçant de les capturer dans les mailles noires de leur cécité, les lapidant à tâtons de leurs excréments. Mais, pour parler comme Dante, les pauvres « se cachent dans la lumière ».