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APPENDICES

« Les premiers Pasteurs des Diocèses ont toute liberté d’action pour prier Sa Sainteté de vouloir bien, en vertu de son autorité souveraine, ordonner d’introduire la Cause devant la Sacrée Congrégation des Rites.

« Assurément, le Pape est l’unique arbitre de cette Cause et le juge suprêmede l’Exception. Mais qui ne sait la profonde humilité de Pie IX ? Son complet désintéressement des choses contingentes à sa personne ? C’est précisément parce que son voyage dans le Nouveau Monde a produit des effets si prodigleux, et eu de telles conséquences pour la gloire de Colomb, que Sa Sainteté ne voudra pas prendre une initiative à laquelle sembleraient participer ses sympathles particulières.

« Le Saint-Père ayant, humainement, le mérite d’avoir ressuscité cette grande renommée, pour la rendre à l’Église, craindrait de suivre trop facilement l’inclisation naturelle de sa piété vers le Serviteur de Dieu, par qui la Grâce a opéré de si merveilleux changements sur la face du Globe. Il faut que les vœux, les instances de l’Épiscopat fassent une respectueuse violence à sa modestie, et que leur multiplicité oblige en quelque sorte le Souverain Pontife à se prononcer.

« Un grand nombre de pieux fidèles et de fervents admirateurs de Pie IX vivent dans cette attente.

« Ces demandes des Pasteurs des Diocèses, au successeur du Prince des Apôtres, n’auraient pas seulement pour effet d’exprimer le désir général des catholiques, elles constitueraient au profit de la Cause, un point de départ qui serait de haute importance devant la Congrégation des Rites. »

(Extrait de l’Ambassadeur de Dieu et le Pape Pie IX. — Seconde partie, Chap. 14.)