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APPENDICES

II

« Quelques dignitaires ecclésiastiques ont pensé qu’il était « trop tard » pour solliciter l’introduction de cette cause. Ils objectent le long temps écoulé, l’absence des témoignages requis, de culte immémorial, et surtout le manque d’un Évêque du lieu qui pôt faire régulièrement une enquête.

« On n’a pas à se préoccuper des trois premières difficultés ; la Providence y a pourvu. Les plus amples justifieations seront faites devant la juridiction compétente. Quant à l’objection touchant l’Évêque du lieu elle subsiste, insurmontable en appurence ; car ni l’Évêque du lieu de la naissance, ni celui du lieu de la mort de Christophe Colomb, ne peuvent informer. Il quitta Gênes à l’âge de quatorze ans. Il mourut en voyage à Valladolid. Ses restes furent ensuite transportés ailleurs. Sa demeure efvile était Cordoue où il ne parut jamais. Sa résidence officielle était Saint-Domingue, d’où il fut presque toujours absent. Aucun évêque n’a donc eu réellement qualité pour commencer sur lui une information.

« Il n’appartenait pas à l’Ordinaire d’ouvrir une enquête sur ce héros. Pour Colomb, il n’y a pas, il n’y a jamais eu un Évêque du lieu. Tandis que pour tout chrétien mort en odeur de sainteté, il se trouve toujours, même sur un point des régions les plus lointaines, des pays idolâtres, grâce aux circonscriptions des Vicariats apostoliques, un Évêque du lieu, pouvant informer sur ses vertus et ses miracles,