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APPENDICES

votée par les Cortès ouvre un crédit de 800.000 réaux pour élever une statue à Christophe Colomb.

1865. — À Paris, M. Lucien de Rosny donne une traduction nouvelle de la première lettre de Christophe Colomb. — Le marquis du Belloy tire de notre ouvrage une Histoire de Colomb, illustrée de belles gravures. — Dans son remarquable drame intitulé : Don Juan converti, M. Désiré Laverdant esquisse en traits vigoureux le sain caractère de Christophe Colomb.

1866. — L’admirable lettre du Primat d’Aquitaine, S. Em. le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, suppliant le Saint-Père de vouloir bien introduire la cause de Christophe Colomb, par voie exceptionnelle, acquiert l’importance d’un événement. Elle est imprimée dans deux langues à Bordeaux, à Marseille, et reproduite en partie dans les Semaines religieuses de plusieurs diocèses, pendant qu’on la traduit au dehors. — Toute la presse européenne retentit de cette question ; et les protestants eux-mêmes avouent que la béatification de Colomb serait un grand acte de justice ecclésiastique. — Presque simultanément, le premier des orateurs, la gloire du barreau français, l’ilustre Berryer, et l’un de nos plus grands écrivains catholiques, M. Poujoulat, félicitent et remercient de cette démarche le vénérable cardinal. — La noble initiative de l’éminentissime archevèque s’accompagne de : coïncidences qui ont tout l’air de résultats. En effet, dans cette même année 1866, le savant M. Jérôme d’Adda reproduit à Milan, en types magnifiques, pour la bibliothèque Ambrosianne, la Lettera rarissima de Christophe Colomb. — En France, à la Sorbonne, M. le professeur Himly établit que la découverte du Nouveau Monde n’avait pu être le fruit du hasard. — Un des plus généreux défenseurs du catholicisme, notre regretté comte Henri de Riancey, dans le neuvième volume de sa grande Histoire du Monde, applaudit à l’idée de