chez la Mort comme bonne nouvelle, comme annonce de la prochaine Rédemption. »
Tel est le gravitant Absolu de doctrine que nul cric religieux ne déplacera jamais plus !
Négation absolue de tout bien présent et certitude absolue de récupérer l’Éden après l’universelle destruction. Enthymème délateur du néant de la vie par le néant de la mort, dernier acculement de l’orgueil, sommant une suprême fois l’X de la Justice, au nom de toute la douleur terrestre, d’accorder enfin autre chose que le simulacre d’une rédemption ou de raturer, — comme un solécisme, — en même temps que la malheureuse race humaine, l’inexpiable Infini de notre nature !
Cette pensée terrible, cette convoitise de derrière le cœur, s’est jetée sur la société moderne et l’a enveloppée comme un poulpe. Les plus myopes esprits commencent à comprendre qu’elle est en train de confectionner un fameux cadavre, — le cadavre même de la Civilisation ! — aussi grand que cinquante peuples, dont les chiens sans Dieu se préparent à ronger le crâne en Occident, pendant que ses pieds putréfiés répandront la peste au fond de l’Orient !…
Expectans, expectavi, attendre en attendant. Les mille ans du Moyen Âge ont chanté cela. L’Église a continué de le chanter depuis l’égorgement du Moyen Âge par les savantasses bourgeois de la Renaissance, comme si rien n’avait changé de ce qui pouvait donner un peu de patience et, maintenant, on en a tout à fait assez.
Attendre cinquante siècles à la marge enluminée d’un livre d’heures saturé de poésie, comme un de ces expectants patriarches, au sourire fidèle, qui