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à forfait leur propre ignominie, et voilà ce qui supplante un nombre infini de venimeuses gueules. C’est l’enfantillage voltairien d’accuser ces pleutres de scélératesse. La surpassante horreur, c’est qu’ils sont médiocres !

Un homme couvert de crimes est toujours intéressant. C’est une cible pour la Miséricorde. C’est une unité dans l’immense troupeau des boucs pardonnables, pouvant être blanchis pour de salutaires immolations.

Il fait partie intégrante de la matière rachetable, pour laquelle il est enseigné que le Fils de Dieu souffrit la mort. Bien loin de rompre le plan divin, il le démontre, au contraire, et le vérifie expérimentalement par l’ostentation de son effroyable misère.

Mais l’innocent médiocre renverse tout.

Il avait été prévu, sans doute, mais tout juste, comme la pire torture de la Passion, comme la plus insupportable des agonies du Calvaire.

Celui-là soufflète le Christ d’une façon si suprême et rature si absolument la divinité du Sacrifice, qu’il est impossible de concevoir une plus belle preuve du Christianisme que le miracle de sa durée, en dépit de la monstrueuse inanité du plus grand nombre de ses fidèles !

Ah ! on comprend l’épouvante, la fuite éperdue du xixe siècle, devant la Face ridicule du Dieu qu’on lui offre et on comprend aussi sa fureur !

Il est bien bas, pourtant, ce voyou de siècle, et n’a guère le droit de se montrer difficile ! Mais, précisément, parce qu’il est ignoble, il faudrait que l’os-