tor Hugo, par exemple, — et cela fait un drôle de spectacle pour la pensée, d’assister à l’agenouillement d’un poète devant une pincée d’excréments, que son lyrisme insensé lui fait un commandement d’adorer et de servir pour obtenir, par ce moyen, la vie éternelle !
À une distance infinie des contemplateurs corpusculaires semblables à celui qui vient d’être nommé, et qui ont une notion de Dieu adéquate à la sensation de quelque myriapode fantastique sur la pulpe mollasse de leur cerveau, il existe donc dans l’Église des contemplatifs par état ; ce sont les religieux qui font profession de tendre, d’une manière plus exclusive et par des moyens plus spéciaux, à la contemplation, ce qui ne veut pas dire que, dans ces communautés, tous soient élevés à la contemplation. Ils peuvent l’être tous, comme il peut se faire qu’aucun ne le soit. Mais tous y tendent avec fureur et députent vers cet unique objet leur vie tout entière.
Marchenoir se disait que ces gens-là font la plus grande chose du monde, et que la loi du silence, chez les religieux voués à la vie contemplative, est surabondamment justifiée par cette vocation inouïe de plénipotentiaires pour toute la spiritualité de la terre.
« À une certaine hauteur, dit Ernest Hello, à propos de Rusbrock l’Admirable, dont il fut le traducteur, — le contemplateur ne peut plus dire ce qu’il voit, non parce que son objet fait défaut à la parole, mais parce que la parole fait défaut à son objet, et le silence du contemplateur devient l’ombre substantielle des choses qu’il ne dit pas… Leur parole, ajoute ce grand écrivain, est un voyage