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— En effet, dit-il, gravement, c’est un avenir. Ce chéri dont vous me parlez, c’est sans doute le joli garçon qui était ici avant-hier ? Je vous fais mon compliment ; vous avez bon goût pour une femme comme il faut et vous êtes parfaitement assortis. Il vous roule à coups de bottes, n’est-ce pas ?

— Oh ! Monsieur, pouvez-vous dire ? Un si noble cœur et qui aime tant notre chère Clotilde !

— Oui, et qui voudrait bien coucher avec, hein ? pendant que la vertueuse mère tiendrait la chandelle… Ah ! vieille sorcière, cria-t-il, enfin déchaîné, vous êtes venue pour essayer de me vendre votre fille que vous avez peut-être volée autrefois, car il n’est pas croyable qu’elle soit jamais sortie de votre paillasse à vermine. Ce serait à déconcerter le tonnerre de Dieu ! Et vous espérez me carotter de l’argent, pas vrai ? ma belle. Vous avez fait ce joli calcul avec votre voyou, que la pauvre fille était devenue ma maîtresse et qu’on pourrait me taper à volonté en me faisant des scènes à domicile. Vous me prenez donc pour un conscrit !… Écoutez-moi bien, une bonne fois pour toutes. Je ne vais pas perdre mon temps à vous expliquer que Mlle Clotilde n’est et ne doit être pour moi qu’une amie. Vous ne comprendriez jamais qu’une jeune fille élevée par vous puisse être autre chose qu’une putain. Mais comme vous croyez avoir des droits sur elle, ce qui est vraiment bien drôle, je vous avertis, dans votre intérêt, qu’il n’y a rien à faire avec moi, rien de rien, et que je ne suis pas de ceux qui se laissent embêter. Votre fille ira vous voir, si