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ploi. Celui-ci prend, alors, le parti de féconder la terre, en même temps qu’il continuera de féconder sa femme. Encouragé par le Crétin qui le comblera de tous les dons, qui puisera pour lui à pleines mains dans les trésors de la « science moderne » — dont il possède fort heureusement la clef — il va devenir nécessairement, et soudain, un défricheur de génie, un thaumaturge de l’agriculture, qui fera ruisseler « le lait et le miel » de l’abondance biblique, en plein désert.

Je me prépare donc à relire quelques pages ou quelques chapitres carottés au Médecin de campagne ou au Curé de village du grand Balzac, et accommodés à la Zola !!!


8. — Où en suis-je, depuis une semaine ? Je dormais si bien ! Ayant enfilé une demi-douzaine de feuilletons arides comme les vallons de la lune, où il est exclusivement parlé de nourrices qui tuent[1], je trouve à peine, dans l’horrible purée, ceci : « La vierge n’est que néant, la mère est l’éternité

  1. Voyons ! Émile, tu fais par terre. Pourquoi ne tueraient-elles pas, ces femmes, si ça rapporte, puisqu’il n’y a pas de bon Dieu ?