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chés inusables et indéfectibles, depuis trente ans. Quand on vient de lire un poète et qu’on essaie de lire Zola, on croit tomber dans les lieux.


27. — Ah ! mais ça devient tout à fait abrutissant, le roman du Crétin. Est-ce que je vais être forcé de renoncer à mes notes quotidiennes ? Il est évidemment trop facile de prévoir comment finira cette idiote et puante histoire. Question, d’ailleurs, sans intérêt. Mais voici douze feuilletons, douze fois trois cents lignes, exclusivement remplis par des conversations de gens appartenant à diverses classes et qui ne s’intéressent qu’aux moyens à employer pour ne pas faire d’enfants. Tout autre thème est exclu. Il n’est parlé que de fraudes, de désirs à satisfaire sans inconvénients, d’individus à gros appétits charnels, de femmes amusantes au lit ou pas amusantes, etc.

Le curieux est que ce porc atteint de priapisme, en attendant la paralysie générale, mais qui — avec une obstination de gaga — veut tout de même être un Moraliste, n’a pas l’audace de l’obscénité. À chaque minute, on