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dont il se proclame sans cesse le défenseur et le sauveur, le ton d’infamante miséricorde et de protection ignominieuse du salaud parlant d’un soldat ! — ce soldat fût-il même encore plus déshonoré — c’est à faire peur. Honte et peur. « Ce pitoyable Dreyfus dont la pauvre loque humaine ferait pleurer les pierres »… etc.

Il est juste, cependant, de reconnaître qu’il nomme très peu son client involontaire, les 450 lignes étant, avant tout et surtout, pour Émile Zola. À la place du titre : Le Cinquième Acte, inintelligible dans l’Absolu, oh ! combien ! il aurait fallu écrire bravement : Moi ! et se contenter, pour la signature, de la dernière phrase mentionnant quelque chose qui arrive dans un coup de foudre ou en coup de foudre, je ne sais plus.


16. — Zola, les gens de l’Aurore, les adversaires des gens de l’Aurore, les civils et les militaires, les juges et les justiciables, les témoins et les faux témoins, les catholiques et les francs-maçons, les juifs, les protestants, les honnêtes gens ! Quelle légion de canailles ! Quel immense tas d’idiots ou de