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lignes, vraiment bonnes, que je suis heureux et stupéfait de découvrir dans l’interminable fumier ?

Ne dirait-on pas que le vieux Crétin s’est considéré lui-même, avec une attention de Narcisse, dans le très fidèle miroir des jeunes yeux du Psychologue ?


25. — La force du nombre. Il y est donc enfin venu, le vieux drôle, le vieux sot, le vieux Crétin, je ne dis plus des Pyrénées, mais de n’importe quelles montagnes.

La force du nombre ! que le triple idiot nomme en son patois « la victoire de la vie », dans une incompréhension absolue de toutes les lois philosophiques et du sens même des mots, dans l’obstruction irrémédiable de ce qui aurait pu être sa faculté de concevoir, dans son ignorance invincible de cet axiome enfantin que la force du nombre est précisément, historiquement, physiquement, métaphysiquement et indiscutablement, le triomphe de la mort !

Mais voici. Quand on est la force du nombre, on est cent contre un, dix mille contre un, cent mille, un million contre un, et voilà