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ne tolère qu’en gémissant le noir de la mort. Combien ne sont-ils pas, les empoisonneurs d’enfants ou les affameurs de vieillards qui voudraient être mis, après leur trépas, dans un cercueil rose, au milieu d’une église tendue de satin rose et remplie de toilettes roses, cependant qu’un orgue hilare exécuterait la valse des roses !…

On peut voir, dans un des grands cimetières de Paris, le tombeau d’un riche facteur de la halle qui avait des traités avec l’Assistance publique pour la fourniture de toute la charogne consommée dans les hôpitaux et qui ne gagnait pas moins de trois cents pour cent. C’était un homme d’une imagination délicieuse. Il y a sur ses tripes en putréfaction une corbeille, soigneusement entretenue, des roses les plus magnifiques et, sur le marbre, ces quatre mots : « Il les aimait tant ! »


CLIX

Les belles années de l’enfance.


Ô François Coppée !…