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ment que se conditionnent les bons mariages et que naissent les enfants d’argent.


XCIX

Faire une fin.


C’est-à-dire faire un mariage bon ou mauvais. Mais la pensée du Bourgeois est, ici, passablement enveloppée, car il me semble que le mariage, de quelque façon qu’on le veuille entendre, est encore plus un commencement qu’une fin.

L’acception purement philosophique du mariage envisagé comme la fin du Bourgeois n’est pas recevable. La fin du Bourgeois, c’est lui-même, et bien plus qu’il ne pense, infiniment plus sans doute que Dieu n’est la fin de la plupart des chrétiens. Jamais idole mexicaine ou papouase ne fut adorée comme le Bourgeois s’adore et n’exigea des sacrifices humains aussi effroyables.

La guerre monstrueuse du Transvaal est un holocauste aux bourgeois anglais dont le type, à l’heure actuelle, paraît être l’horrible manufacturier de Birmingham. Dira-t-on que l’Angleterre est en train de faire une fin ? J’y consens de tout mon cœur, mais il ne s’agit, en ce cas, d’aucun mariage