tous ces copeaux juvéniles et je le dédiai solennellement à l’échanson répulsif qui s’enrichissait à mon dam, en lui rendant grâces de m’avoir permis d’exister pour l’adorer et pour le servir. J’atteste Dieu que j’étais sincère et que je croyais payer une dette sacrée[1].
Telle fut, en mon âme et conscience, la surprenante stupidité de mes débuts.
XI
Après de tels aveux, il serait assurément d’un ridicule peu ordinaire de prétendre à l’augurale sérénité d’un critique.
Ce nouveau livre, est d’abord, — cela se voit trop, — un essai d’emplâtre sur un passé qui me lancine. Puis, c’est une tentative de revendication pour l’Art, — simplement.
Il serait puéril de chercher exclusivement ici les agressions personnelles qui m’ont été si amèrement reprochées et, qu’en d’autres circonstances, j’avais jugées opportunes.
Tout au plus, rencontrera-t-on, çà et là, quelques malédictions, quelques épiphonèmes exécratoires, exprimés, peut-être, en cette langue canaille abhorrée de l’homme de goût et que je
- ↑ Propos d’un Entrepreneur de démolitions, publiés en 84, recueil de mes articles du Chat noir, précédé d’une inexpiable dédicace à Rodolphe Salis « gentilhomme cabaretier ».