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Ah ! il peut être bien tranquille ! Ce n’est pas le sage Francisque qui le découragera jamais de refuser son secours à l’indigent ou de mener à bien une lucrative gredinerie ! Il ne cherchera, jamais, comme ce crétin de Pascal, à l’épouvanter du silence des étoiles. Il n’incitera jamais personne à un héroïsme quelconque.

« Rapetisse ton cœur, dit un proverbe chinois, tu l’auras toujours trop grand. » À cet égard, Sarcey n’a rien à craindre pour lui-même, mais il s’est imposé le devoir de préserver ses contemporains d’un si grand péril. Il est le nénuphar de l’enthousiasme et le bromure de potassium de la poésie.

Une seule fois, j’eus la curiosité d’entendre le célèbre conférencier. Il devait parler d’un livre considérable et je brûlais de savoir comment le cochon s’y prendrait pour pâturer là sa glandée.

Je n’aurais jamais imaginé une chose plus simple. Un borborygme de gâteux coupé du hoquet de trois citations. Voilà tout, absolument tout. Il est clair que ce critique ne lit plus aucune sorte de livres. Sa probité d’oracle s’y oppose. Il faut qu’il soit inspiré, rien qu’inspiré.

Quand le mufle expectant veut être édifié par lui sur telle ou telle production nouvelle de l’esprit humain, il charge probablement du gros ouvrage de la lecture quelqu’une des chastes pèlerines de la rue de Douai qui vont lui tailler