obsédés d’arides problèmes sur la répartition de diverses joies, attendent également qu’il ait abouti. On m’a même assuré que l’administration des Beaux-Arts, dans sa clairvoyante sollicitude pour les mœurs françaises, lui soumettait tout d’abord les pièces de théâtre devant être représentées, pour qu’il en fût, à la fois, le censeur et le policier.
Mais fût-il de son école, nul polygraphe ne pourrait se lever d’assez bonne heure pour salir, avant lui, n’importe quelle œuvre généreuse ou belle qui s’aviserait de surgir. Il est, à peu près, sans exemple qu’un livre fort n’ait pas été sur-le-champ maculé par lui ou qu’il ait fait attendre le salaire de son suffrage à quelque bouquin cochonné.
Car le saint public est toujours devant ses yeux comme un Jéhovah redoutable, et le devoir du critique, tel qu’il l’envisage, est de se conformer aveuglément à ses adorables décrets.
Je connais un individu sans génie, mais employé dans une grande administration de l’État, qui collectionne avec soin les feuilletons de Sarcey en vue de les faire relier plus tard en quelque peau d’un luxe inouï. L’infortuné, absolument identique à dix millions d’autres, assiste volontiers aux premières représentations pour savoir, dit-il, si le prochain feuilleton du Maître sera