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connais pas de matière élucubrative qui ait fait écrire d’aussi fangeuses stupidités.

Ce n’est pas ici l’occasion d’exprimer certaines idées passablement insolites qui me sont venues sur cet effarant Mystère de la Prostitution de la Femme, où se trouve symboliquement continuée, — pour moi seul, peut-être, — à travers les broussailles infinies de la Désobéissance, l’initiale et sempiternelle trajectoire de la Promesse de Conculcation.

L’objet de cet entretien est, par malheur, beaucoup moins sublime et nullement suggestif de pressentiments divins. C’est la pleine ordure simplement, c’est le bran tout pur sans aucun mélange et je convie mon gracieux lecteur à s’y vautrer avec moi quelques instants.

Les âmes publiques, — ai-je besoin de le notifier ? — sont tous ceux qui pratiquent, en quelque manière que ce soit, la vendition de la Parole au préjudice des agonisants de ce monde, incapables de soupçonner leurs homicides sophistications.

Or, il se trouve que cette Parole que l’orgueil veut croire humaine et qui n’est, après tout, que la très-fine poussière des sandales de quelques anciens prophètes, — un écho prodigieusement lointain de la Confabulation divine, — est, au demeurant, tout le capital de l’homme et que le comble du déshonneur est le trafic ou l’usure de cet héritage dilapidé.

Remarquez bien qu’il est inutile pour se livrer à cette industrie, de posséder une part su-