l’ergastule classique, un beau jour, se décoiffa de son ombre, les gouffres des cieux apparurent et l’Impératrice des Dominations put enfin gémir !
II
Enfin ! La Langue de Dieu ! La langue de Dieu que Remy de Gourmont a nommée le Latin Mystique, — ô âmes des morts ! — comme si tout n’était pas mystique !
Mais, l’affreux bourgeois fatigué d’un sale négoce, qui déplore ses « illusions » en déclarant, par exemple, que « la nuit est faite pour dormir ! » est mystique à des profondeurs qui découragent.
Car la vie n’est pas si bête que le croient les équarrisseurs d’atomes, et il est heureusement impossible de proférer la plus banale des affirmations sans que grondent les cieux éternels.
Le latin rédimé du Libera, du Dies iræ, du Stabat apparut, sans doute, comme l’instrument d’une Mystique supérieure. Il n’était pas, cependant, plus Mystique en soi, plus surnaturel que les satires de Lucilius ou l’apologue de Menenius Agrippa.
Pénétré ou non de christianisme, il est, en réalité, la langue unique, la choisie de Dieu