sens moralement la souffrance physique et elle détruit en moi quelque chose de particulier qu’elle ne détruit pas dans les autres hommes.
J’insiste près de vous sur ce point, afin que vous insistiez sur lui près de Dieu, dans la prière.
Je vous remercie du pressentiment que vous gardez relativement à moi et à vous relativement à moi. Il est probable que nous touchons à un événement qui sera l’Événement plutôt qu’un événement. Il faut que cet événement soit l’Avénement, ou tout est perdu. Comme c’est du Salut qu’il s’agit, il faut prier au nom de Jésus.
La guerre qui semble approcher est probablement l’espèce sous laquelle se présente l’Événement. Il faut que cette guerre soit autre chose que les guerres ordinaires. Il faut qu’elle soit celle que prédit l’Apocalypse.
Écrivez-moi souvent, je vous en prie. Il est possible que je revienne à Paris pour quelques moments, dans un mois. Je descendrai à l’hôtel, n’y ayant plus d’appartement. Comment avez-vous fait pour faire passer votre article à la Revue ?
Et l’article sur moi, le faites-vous ? Votre talent est grand, et votre courage est très-grand. Vous avez le courage de devancer l’avenir.
Vous ne me parlez pas de M. d’Aurevilly. Où en est-il de ses Bas-bleus ? Se souvient-il de moi ? Et l’abbé T… ? Soyez assez bon pour me donner de ses nouvelles. Est-il à Paris ? Si vous le voyez, dites-lui de prier pour moi.
Cher ami, votre lettre prouve bien que le temps et l’espace n’existent pas pour vous. Vous êtes un des représentants de la Postérité parmi nous.