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tutélaire bêtise, où s’abrite — ainsi qu’un monstre précieux entretenu par l’orgueil d’un prince — la terrifiante médiocrité de leur foi ?

Précisément, Barbey d’Aurevilly leur flanque au visage le livre le plus fait pour les atterrer, celui, je crois, de tous les livres modernes qui va le plus loin dans la vallée de la mort dont ils avaient cru boucher les passages ; une complainte horrible du Péché, sans amertume ni solennité, mais grave, mais orthodoxe et d’une inapaisable véracité.

Il est, alors, tout de bon, un enfant terrible, puisqu’il est venu s’asseoir, pour dire ces choses, au milieu des docteurs de la panique et du cœur figé et de l’abominable innocence, qui veulent que l’homme authentique soit cadenassé dans les lieux obscurs, afin que la face désolée de ce transgresseur du Sixième Commandement ne vienne pas détraquer les automates qu’ils ont engendrés.

III

« Passionnées pour le mystère et l’aimant jusqu’au mensonge », jusqu’à l’enivrement du mensonge ! Telles sont les femmes endiablées dont Barbey d’Aurevilly nous raconte l’effrayante histoire.