Page:Blondel de Néele - Œuvres, éd. Tarbé, 1862.djvu/86

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 24 —

Fors moi ingénier.
Je suis le plus loiaua amis,
Qui oncques fust ; nus bien meris (3) !
Hélas! tant ai je pis.
Amours, mar me nourristes.

Sé je Dieu tant amasse
Com je fais celi
Qui si me painne et lasse,
J’eusse ja merci.
Qu’ains amis de meillour voloir
Ne l’a servi pour joie avoir,
Com j’ai fair tout pour voir
Sans mérite et sans grasse.

Sé de faus cuer proiasse,
Dont je ne la pri,
Espoir je recouvrasse,
Mès n’est mie einsi.
Ne ja Diex ne me doint voloir
De li déçoivre sans doloir.
Ce me tient en espoir
Qu’amours blesse et repasse. (4)