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trale ont même provoqué en 1872 et 1873, de la part de la presse anglaise, une explosion de dénance et même un appel aux armes. On avait représenté l’Angleterre comme imposant àlaRussielalimite de l’Afghanistan, leMecp~ M~rd de ses conquêtes, comme si la Russie eût eu déjà une armée d’invasion prête à entrer dans la vallée de l’Indus. C’est faire bon marché des distances, sinon des obstacles matériels. S’il parait établi, d’une part, que la fameuse chaine de montagnes de Boukharie n’existe pas, qu’une simple succession de plateaux étagés permet l’accès de la vallée de l’Oxus dans celle de l’Indus, au moins eston forcé de convenir que l’Afghanistan a quatre cents lieues de diamètre.

Le traité conclu en 1873 entre l’Angleterre et la Russie et qui garantit l’indépendance des États de l’Afghan-Shere-Ali, assure ta paix de la Haute-Asie, incessamment troublée par les brigandages des princes asiates. La Russie n’a jamais cherché à conquérir ni Khiva, ni Boukhara, ni Samarifhand, mais à contraindre les émirs à vivre en paix avec leurs voisins, et cette police qu’elle exerce au nord de la limite afghane, les Anglais la font au sud. Mis à jour par J. de B.

COMPAREZ Birmanie, Chine, Cochin chine, GrandeBretagne, Japon, Nabab, Siam, Tnrqaesian. INDEX. Catalogue des livres défendus par une congrégation instituée à Rome. Les décrets de cette congrégation, dit l’abbé Fleury (Histoire eccl.), « s’’nt honorés comme des consultations de doctetirs graves, mais auxquelles on ne reconnaît aucune juridiction sur l’Égfise de France.. »

En Autriche et depuis Marie-Therèse, les décisions de l’Index n’ont aucune autorité, si elles n’ont pas été confirmées par le gouvernement. L’institution de l’Index ne semble pas concorder avec le précepte de l’ËvangiJe, qui ordonne au chrétien de tout examiner et de se décider en connaissance de cause, même en matière de religion néanmoins nous n’aurions pas touché à cette question, si les prohibitions de la sainte congrégation s’appliquaient exclusivement à des ouvrages de théologie. Or on sait que la politique elle-même est soumise à sa censure, et c’est contre cet envahissement du domaine temporel que nous croyons devoir faire nos réserves. B.

INDIANA. Foy. États-Unis.

INDIGËNAT. Mot usité en Allemagne pour indiquer qu’on appartient à un pays, qu’on est tM<~eKe. On obtient l’indigénat par droit de naissance ou par la naturalisation (My.). L’indigénat ne doit pas être confondu avec le droit de domicile.

COMPAREZ : Denization, Domicile, NatnraliBttion. INDIVIDUALISME. 0 est un problème que notre ; époque est appelée à énoncer ; sinon à ARTHUR DE FONVIELLE.

résoudre, c’est la part respective qui doit être faite à l’individu, à l’Etat, à la société. Ce problème a sans doute existé dés le commencement de la civilisation, mais seulement à l’état latent. Les trois intérêts, mis en présence, n’ont pas tardé à entrer en lutte, chacun d’eux disposant d’une force considérable, correspondant à l’un des côtés de la nature humaine l’égoïsme à l’individu, l’affection à la société, l’ambition à l’État.

Il importe, pour le développement harmonique de l’humanité, qu’aucune de ces forces ne détruise les autres. On a de tout temps senti instinctivement cette nécessité, mais c’est de nos jours seulement qu’on en a conscience. Aussi est-ce de nos jours seulement que le problème a été formulé et qu’on a cherché à influer directement sur sa solution, M. de Lapalisse dirait Il vaut mieux y voir clair que d’être aveugle ; et il aurait sans doute raison, comme toujours. Néanmoins, on serait tenté de croire que la connaissance du problème en rendra la solution plus difficile. En effet, un intérêt qui a la conscience de sa légitimité est bien moins disposé à des concessions, qu’une simple tendance dont nous subissons l’action, peut-être en la réprouvant. Or, il est rare de trouver des hommes assez maîtres de leurs penchants, pour que leur raisonnement n’en soit pas affecté. La raison a-t-elle jamais manqué d’arguments au service des passions ? H s’ensuit qu’un homme passionné pourrait bien devenir plus exclusivement individualiste, socialiste ou gouvernemental qu’il ne l’eût été dans d’autres conditions morales.

Ce que nous venons d’exprimer n’est qu’une appréhension mais en songeant à certains onvrages fameux, depuis )e M~t’a<AaH de Hobbes jusqu’à I’/M ?’ de Cabet, oureconnaitraque cette appréhension n’est pas sans quelque fondement.

Quoi qu’il en soit, cherchons, sinon à formuler la part de l’individu vis-à-vis de la société et de l’Etat, du moins à réunir les principaux éléments d’une pareille formu)e. L’individu pourrait à la rigueur exister Sans la société, mais il ne saurait se perfectionner sans elle. C’est la société qui fait un~ homme de l’animai à deux pattes sans plumes Aussi la nature a-t-elle doué l’homme nonseulement de cet ensemble de penchants

égoïstes qui se résument dans l’instinct de la conservation, mais encore des penchants affectueux qui l’attirent envers son semblable. Seulement l’affection est souvent moins forte que l’égoïsme ; en d’autres termes l’intérêt l’emporte souvent sur la morale ; cela est trèsmalheureux, mais l’expérience nous montre

que cela est. Aussi, est-ce la société que félite des hommes s’occupe tout d’abord à fortifier, et plus les nations sont brutales et ignorantes, plus les esprits éminents de l’époque s’ingénuent à accroitre les tendances, les forces sociales.

Parmi les manifestations de cette tendance, il convient de citer, dans l’ordre écononUque,