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MANIFESTE. MARIAGE.

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termes et la précision des idées, sans en exclure l’élévation, iachateurqni font l’éloquence. Démontrer et toucher, parler à la raison et au cœur tout à la fois, sont les deux grands buts que l’on se propose d’atteindre, et le style ici n’est pas astreint à cette concision sévère qui est le propre des autres écrits diplomatiques. (t~oy. Déclaration de guerre, Mémorandum, Note diplomatique, NotiBcation.) MARAIS. Sons la première République, les hommes avancés appelaient ainsi la partie la plus modérée de la Chambre, celle qui siégeait sur les bancs inférieurs. Les députés les plus exaltés siégeaient, on le sait, sur la Montagne.

Nous n’avons pas à donner la signification vulgaire du mot, mais nous ne devons pas oublier que les marais ont joué plusieurs fois un rôle dans l’histoire politique en servant de refuge aux populations persécutées. Néanmoins, malgré les services qu’ils ont pu rendre dans des cas extrêmes, ces localités où séjournent les eaux stagnantes et où se forme une atmosphère pestilentielle, sont un véritable ftéau, et la législation de divers pays a accordé des primes à cem qui en débarrasseraient la contrée’. MARÉCHAL. Les offices de la cour des rois germains, comme ~es derniers empereurs romains, étaient aussi des fonctions publiques. C’est ainsi que le maréchal (de Mahre, jument, ~cto/~ valet), domestique chargé du soin des écuries, commandait la cavalerie franque, sous les ordres du connétable (corner stctbuli). La loi salique en fait mention.

Les fonctions étaient d’un commissaire d’armée autant que d’un général ; on l’appela depuis maréchal de l’host, ou du camp ; et on disait en allemand feldm r~cAaM. S’il n’y avait pas de connétable, il de ’nait le lieutenant du roi. Les otEeiers qu’on a elle aujourd’hui maréchaux de camp ou ’néraux de brigade

étaient les aides des m échaux de l’host. Us prirent le titre de leurs upérieurs et ceux-ci se firent délivrer des br ets de maréchaux de France. Pendant que le titre de maréchal de camp s’abaissa d’un degré, celui de feld-marschall s’éleva.

Les feld-maréchaux ne se firent pas appeler maréchaux d’Allemagne ni d’Angleterre. On a vu de nos jours Wellington, feld-maréchal de cinq puissances et maréchal de France, et deux rois feld-maréchaux dans des armées étrangères. Ce sont, bien entendu, des titres purement honorifiques, des décorations. Philippe-Auguste n’avait encore qu’un maréchal saint Louis en eut deux. Leur nombre a beaucoup varié depuis lors. Louis XIV en créa vingt en 1703. L’Assemblée constituante les réduisit à six, la Convention les supprima. Napoléon 1" les rétablit, avec le titre de maréchaux de FEmpire. La Restauration leur a rendu 1. Vey la té~utttion franche dans notre ZMeftom. «m-e de t’~tm~trattcn /r<HMan<. Paria et Ntney. Btrter-Levnmtt.

EUGÈNE PAMNON.

le titre de maréchaux de France, qu’Us conservèrent sous le second Empire.

H est à remarquer que, dans l’origine, les maréchaux pouvaient commander sur mer, comme les amiraux pouvaient commander sur terre. Des écrivains militaires ont dit que ces noms de maréchaux, maréchaux de camp, lieutenants généraux, etc., n’avaient nullement la signification qu’ils devraient avoir par l’étymologie ou d’après l’intention de ceux qui ont institué les charges.

Les maréchaux de France formaient, sous l’ancien régime, un tribunal qui jugeait du point d’honneur entre les gens de guerre et la noblesse. Molière leur fait juger la dispute d’Oronte et d’Alceste.

Les maréchaux de la noblesse, en Pologne et en Russie, président les assemblées provinciales. Depuis 1852, le nombre des maréchaux est limité en principe à six en temps de paix et à douze en temps de guerre ; ils étaient, sous le second Empire, sénateurs de droit. Ils jouissent d’un traitement à vie de 30,000 fr. J. DE B. MARIAGE. Le mariage est une union contractée sous la sanction de la loi. C’est par là qu’il se distingue du concubinage, qui, ne demandant point de sanction à la loi, est une union sans garantie, et ne confère aucun droit ni à ceux qui l’ont formée, ni aux enfants qui en proviennent. Le mariage, base légale de la famille, est par cela même la première des conditions de la vie sociale. Il n’est pas de société humaine, quelque infime qu’elle puisse être, dans laquelle on ne le rencontre régulièrement établi.

Mais il ne se présente pas partout sons les mêmes formes. U se produit, en certains lieux, comme l’union d’un homme avec plusieurs femmes, c’est la polygamie ; ailleurs comme l’union d’une femme avec plusieurs hommes, c’est la polyandrie ; en d’autres lieux enfin comme l’union d’un seul homme et d’une seule femme, c’est la monogamie.

D’où proviennent ces différences ? Au siècle dernier, on les attribuait à l’influence des climats. Sur la foi de Bruce et d’autres voyageurs, on croyait que, dans les pays chauds, il natt plus de filles que de garçons ; de là la pluralité des femmes qui est admise en général dans ces contrées. Les premiers essais de statistique qui avaienteté ffdts dans l’Europe occidentale, principalement en Angleterre, montraient an contraire que dans ces pays le nombre des naissances de garçons dépassait de quelque peu celui des naissances de filles. On vit dans ce fait la cause de la monogamie qu’on trouvait établie dans les climats tempérés. En réalité, rien ne peut nous faire supposer que la proportionentre le nombre des naissances des filles et ceint des naissances des garçons soit autre dans les climats chauds que dans tes climats tempérés. La statistique est inconnue aux Orientaux, et quand les musulmans assurent qu’il natt chez eux deux fois plus de filles que de garçons, il ne faut voir dtns cette assertion