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MANDAT mPÉBATIF. MA]<ïEFESTE.

H resterait à cxamiMr si le mandat impératif est plus applicable aux pays où )a représentation nationale se compose d’états,

c’est-à-dire des députés des divers ordres (noblesse, clergé, bourgeoisie, paysans) ou classes de la société. Or, on peut admettre que les députés d’une classe sont avant tout les représentants de cette classe, qu’ils ont à sauvegarder leurs intérêts. et que !’État se compose ici de la somme des intérêts particuliers. (Foy. Représentation nationale.) 11 semble que c’est surtout sons ce régime que Je mandat impératif doit être évité, car c’est dans les diètes (réunions d’états) que les transactions sont le pins nécessaires, c’est là aussi qoc les députés sont le plus imbus des sentiments, des préjugés qu’on veut leur imposer. C’est plutôt contre ces sentiments qu’en leur faveur qu’il faudrait agir. MAURICE BLOCK.

MANDEMENT traitant de matières politiques. <yoy. Presse. Foy. aussi les articles 201 et surtout 204 du Code pénaJ.)

MANIFESTATION. C’est une manière ostensible, souvent bruyante, de faire connattrc l’opinion d’un groupe de citoyens. Il est presque impossible d’exprimer une idée générale quelque peu pratique sur les manifestations. On ne saurait, dans un pays libre, dénier aux citoyens le droit de manifester leur manière de voir, soit sur une question spéciale, soit sur l’ensemble des tendances du gouvernement, surtout si le procédé employé n’est pas de nature à troubler la paix publique, et pourtant, on ne saurait désirer que les manifestations soient fréquentes. D’abord, parce qu’il est rare que la paix publique n’en soit pas, sinon effectivement troublée, du moins sérieusement menacée. Puis, parce queles manifestations, à de rares exceptions près, ne sont pas le fait de la nation–qui d’aiHeursn’en a pas besoin, puisqu’elle a le scrutin, qui est la meilleure des manifestations, mais l’acte d’un parti, et naturellenient celui de l’opposition, de l’opposition ardente même. Enfin, parce que la manifestation reste rarement dans les iimites qu’eue s’était posées en théorie, et en, fait, plusieurs manifestations ont abouti à des révolutions, dn moins en France.

Kousn’énumérerons pas les manifestations les plus célèbres, l’histoire en a enregistré plusieurs sous la désignation de "joMt-M~f ; nous dirons seulement qu’eUes devi-aient se resentre I’é)ectenr eM’&tn.l’jdentité absolue dh bnt ct~e pri]tcipe&.

Le choix que le peuple de Paria fera )e 7 janvier do~t~nMer RepaMiqne B~ation de toute monMchte snM quelle forme qne ce Mit~mniaie :abolition de la peine de mort en matière politique et î’ ?~ rentrée derAsaembtëeàTaris ;]eTée dBtttatde siège ; diMotnMon de rA<mmT)I6e dans le plus bref détai possible.

Le devoir est la toi de ma vie. J& te fera, hors da l’Assemblée, comme dansrAasembtée. Nonsdomoons cette pièce à titre de docMmœti. j ?~’°~°" an ~°"" titre le terme de maa~°~ par

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treindre au votes. Les chefs de parti qui lesfoct descendre dans la rue s’exposent à nne grave respousabttité, celle d’être débordes parce que l’on appelle dans l’argot politique : leur queue, ou de provoquer des manifestations contraires, susceplibles de produire des rencontres sanglantes. La rne n’appartient pas à i’inte’iigerice, mais aux masses, et personne n’est certain de pouvoir maintenir )es masses’dans les limites du juste et de l’utile. M. B.

MANIFESTE. Pris dans son sens le plus large, lemotmanifeste signifie exposé solennel, déclaration publique qu’une puissance fait à une autre de ses droits, de ses griefs, de ses prétentions, soit avant de prendre les armes, pour]’ob)ig-er à lui rendre justice, soit après avoir recouru aux armes, pour se ecnciticr les autres peuples. C’est un procédé quetesnations modernes semblent avoir emprunte des Romains. D’après le f/y’ot</e’c :o<]e héraut d’armes, appelé ~a<M- pa< ?-n<M~ allait, protégé par son caractère sacré d’ambassadeur, demander satisfaction au peuple qui avait onensé la Répnblique, et si. dans J’espace de trente-trois jours, ce peuple ne faisait pas une réponse satisfaisante, le Itérant prenait les dieux à témoin de l’injustice, et s’en retournait en disant que les Romains verraient ce qu’ils auraient à faire. C’était l’acte préliminaire de la déctaration de guerre. (Les Romains n’en ont sans doute pas été les inventeurs ; l’usage des déclarations doit être plus ancien ou plus général.) Il y a aussi le manifeste d’un souverain, d’un chef d’Etat, d’un gouvernement à un peuple. Mais )e mot le plus généralement employé est celui de proclamation. ainsi que le témoignent (les exemples tirés des dernières révolutions qui ont eu lieu en France. Dans ce cas, le manifeste est souvent une sorte de plaidoyer adressé au tribnnal qui rend les arrêts en dernier ressort, à l’opinion publique.

Un des plus célèbres manifestes qui aient pris place dans l’histoire moderne est celui qui fut publié, daté de Coblentz, le 25 juillet 1792, par le duc de Brunswick-Lunebourg et qui souleva l’indignation de la France entière. En t859, après la campagne d’Italie, l’emperenr François-Joseph adressa sous ce titre JfeK !feste d mes peuples, un écrit dans lequel il exposait, avec une tristesse qui n’était pas sans grandeur, les causes qui l’avaient conduit à mettre On à la guerre.

Les manifestes par lesquels il s’agit d’exposer à d’autres nations OT) en générât au public les droits, les intentions, les mesures de tel État ; 4e tel gouvernement, exigent, de ta part de ceux qui les rédigent, la. propriété des L Ce qui ne veut pas dire que les votants ne se trompent jamais. Nous avons vn nommer tel député pItrtôLqit~nn antre sous prétexte de donner : ta~ïepon au gouvernement » ; inais nnaieme.nt c’étaient les vo. tant qui avaient reçu une leçon, sans en profiter, il est vrai.

. Les masses sont pour nous simplement une réunion nombreuse d’hommes ; mais les plus instruit ? et les plus éclaires, quand ils forment une cohne, sont plutôt sous t’inuuence de la passion que de la raison,