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MALTE, GOZO ET COMINO. MANDAT IMPÉRATIF.


,631 et les dépenses de 171,788 liv. st. Dans les recettes, les droits de douane tinrent pour plus de 100,000 liv. st. ; en seconde ligne vient la taxe sur les terres dont les produits s’élèvent à plus de 30,000 liv. st. La presque totalité de ce revenu est consacrée aux dépenses civiles de i’tte ; il n’est affecté que 6,200 liv. st. aux dépenses militaires. Malte est regardée par l’Angleterre, moins comme une colonie que comme un poste militaire dont la garnison doit être, en tout temps, maintenue autant que possible au grand complet. (fby. Gibraltar.) En 1851, cette garnison n’était que de 3,331 hommes. Depuis cette époque, d’augmentation en augmentation successive, ce chiffre a doublé. En 1861 cette garnison se décomposait ainsi : 5,415 hommes d’infanterie de ligne, 636 miliciens coloniaux, 782 artilleurs et 283 sapeurs du génie. L’artillerie milice de Malte (Royal .MaMa/eMCt’Mf Ar<Ne ?’y) se compose de 637 Maltais, dont 23 oniciers.

Le commerce de ces )Ies va sans cesse en augmentant, il y a cependant plus de régularité et plus de continuité dans le mouvement des importations que dans celui des exportations. C’est d’Angteicrre que viennent la plus grande partie des marchandises importées. En 1867, les importations s’élevaient à 159,883,000 francs ; en 1868, à 180,569,000 francs ; en 1869, à 120,212,000 fr. ; dans les mêmes années, les exportations étaient de 131,410,000 francs ; 180.533,000 fr., et 104,679,000 fr. Le mouvement de la navigation était en 1869 de 3,695 navires à l’entrée, jaugeant 1,367,399 tonneaux ; à la sortie, de 3,702 bâtiments, jaugeant 1,375,208 tonneaux. Depuis 1862 ce mouvement s’est tenu dans les limites suivantes, entrées et sorties réunies

. 7,895 2,235,433

S. 6,976 2,119,880

. 7,361 2,234,517

. 6,126 2,371,182

. 7,293 2,376,OC :

. 7,543 2,65",à93

. 8,890 3,048,715

. 7,397 2,742,607

Malte exporte de la craie, de la chaux, des huiles d’olives, des oranges, du vin, de la laine, du petit bétail ; on y importe de la mercerie, de la bière, du beurre, du charbon, dn cuivre ouvré et non ojvrè, dn coton tant en tissus qu’en fil, du fer, des tissus de laine et de soie. L. GOTTARD.

Mts jour par J. de B.

MALTE (ORDRE DE). Pby. Ordres de chevalerie. MALTHUSIENS. Voy. Population.

MALTOTIERS. L’impôt foncier s’appelait, dès le treizième siècle, la taille (~M’Ma ou ~a levée). Philippe le Bel y ajouta dessuppléments qu’on trouva injustement levés ; on appela cet impôt maltote et les collecteurs m~itôtiers LesmaItoHers étaient souvent des Lombards Navire*. Tonnetox.

et des Juifs, les seuls hommes qui sussent alors compter, et qui s’enrichissaient aux dépens du use et des contribuables. Les rois les persécutaient et les brûlaient pour reprendre l’argent indûment perçu, et au delà. On appelait encore maltôte les sommes que les agents du fisc exigeaient pour eux-mêmes, et en général, tous ces impôts odieux et ridicules levés par le roi, par les seigneurs, ou par les collecteurs de leur autorité privée, et dont on peut lire la savante énumération dans l’Histoire des Paysans, de M. Bonnemère. J. DE B.

MANDARINS. Magistrats et fonctionnaires de l’empire chinois. Ce nom a été fabriqué par les Portuguais établis dans les Indes, et dérivé de l’indien MaM~r : (conseiller). Le vrai nom est A/MM (chef), que l’on prononce en Chine 9~o :« !M. H a été apporté par les Tartares Mandchoux. H y a à peu près 100,000 mandarins, classés en 8 ordres. Ils sont conseillers du roi, ministres, gouverneurs des provinces, commandants militâtes, juges, inspecteurs des lettres, etc. ; ils forment divers tribunaux hiérarchiques, d’administration et de justice, q< ! se contrôlent et dont les plus hauts contrôlent les actes de l’empereur.

Les mandarins ne parcourent les degrés de leur hiérarchie qu’après avoir passé des examens très-difficiles. Les candidats sont enfermés dans des cellules, et il est peu :d’examens qui ne durent trois jours ; il n’est pas rare, quand on ouvre les loges pour voir l’épreuve écrite, de trouver des candidats morts de flèvre cérébrale. Les Chinois professent que les places ne doivent se donner qu’au mérite ; l’intention est excellente. Mais comment est-elle réalisée ? C’est ce qu’il faudrait pouvoir examiner de plus prés. J. DE B.

MANDAT IMPÉRATJF. Lorsque les électeurs imposent à leur représentant un vote Cxé d’avance, ils lui donnent un mandat impératif. Presque toutes les constitutions proscrivent le mandat impératif ; les unes, parce qu’elles considèrent les députés, non comme les représentants d’une division territoriale spéciale, mais comme les fondés de pouvoirs de la nation entière les autres, parce qu’elles veulent que les mandataires aient là liberté de se décider après mûr examen et en tenant compte des circonstances qui se sont produites postérieurement à leur élection. Dans une assemblée, la décision collective est souvent le résultat d’une transaction ; or, le mandat impératif ne permet pas de transiger, il ne peut donc produire que l’anarchie ou la guerre civile. Dans le tome V de l’Histoire parlementaire de France, de M. Guizot, on trouve p. 228 et suivantes un discours sur la question. Nous y avons remarqué entre autres le passage sui1. Le mandat ImpêratU et la doctrine qui fait de. dépntéa des représentants, non de leur circonscription, mttit du pays entier, s’excluent formellement.