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  • Giobou, ministère de la justice criminelle

et pénale.

° Oo-Itonra, ministère des finances. ° Kounaî, ministère de la maison de l’empereur et de la liste civile.

A côté de ces ministères et en dehors d’eux se place le Danji-otaL C’est un service de contrôle général, d’inspection, de surveillance haute et basse. Le Danji-otaïdoit s’assurer que depuis le premier jusqu’au dernier des fonctionnaires tout le monde s’acquitte de son devoir, que les juges rendent la justice avec équité, que les lois et les règlements sont partout exécutés. Les mesures d’ordre pubtic, la police proprement dite, rentrent dans ses attributions.

L’administration japonaise n’a recours à la force qu’à regret. Son premier et son principal moyen d’action consiste dans l’enseignement de la morale. Elle n’invoque jamais que des motifs humains où la sagesse du gouvernement, t, sa volonté tiennent une grande place. La morale enseignée par l’administration se compose de préceptes pour les cinq rapports naturels de la vie humaine

Rapports des maîtres et des domestiques. 

Les serviteurs doivent respecter leurs maitres, les maitres doivent traiter leurs domestiques avec douceur ;

° Rapports des parents et des enfants. Les pères et mères doivent aimer leurs enfants, les enfants doivent obéir à leurs parents et se montrer affectueux envers toute la famille 3" Rapports du mari et d° la femme. Le mari et la femme doivent s’aime*’ avec pudeur* et réserve, et observer une ftdétité réciproque. 4° Rapports des gens âgés et des jeunes gens. Les gens âgés doivent exhorter les jeunes gens à la pratique de la vertu ; les jeunes gens doivent les respecter et écouter leurs conseils. 5" Rapports des amis. Us doivent se dire mutuellement la vérité et s’exhorter les uns les autres à la pratique de la vertu. Les Japonais sont pleins de respect pour les dieux. Les prières qu’ils leur adressent sont surtout des remerciments, rarement des demandes, et dans ce dernier cas, elles n’ont jamais trait à une vie future. Ils rendent grâce aux dieux de les avoir créés et de les conserver. Ils croient que le ciel est le séjour des dieux et que les âmes des grands hommes qui ont fait beaucoup pour la patrie, partagent leur demeure. Ils unissent dans leurs prières le nom de ces grands hommes à celui des dieux et les remercient des services qu’ils ont rendus à la patrie.

En l’an 552 de l’ère chrétienne la religion de Bouddha, importée de Kou-ri-a (province de la Chine, Corée), fut introduite an Japon et se répandit dans tout l’empire. Le principal caractère de cette religion, c’est la pensée constante d’une vie à venir. Les prêtres de Bouddha enseignent qu’il existe un antre monde où 1. Impudeur japonaise, plus rigoureuse que celle des pays européens, Interdit Mx époux de s’embraater, de se serrer la m<t !m devant témoins, et même de se donner le brM à la promenade. ceux qui ont fait le bien snr la terre seront recompensés, tandis que ceux qui ont fait le mat ici-bas seront tourmentés par )e diable. Les croyants, dans leurs prières, demandent le bonheur éternel. Le Bouddhisme, d’accord dans sa morale avec les préceptes des cinq rapports naturels, eut au début une action puissante et favorable à l’administration. Aujourd’hui il est en pleine décadence et le progrès des lumières diminue Je jour en jour le nombre des croyants.

Le territoire japonais était divisé en 66 provinces. Cette division remonte à la création dn Tai-hô par lequel elle fut prescrite. Ces provinces étaient classées en quatre catégories, grandes, supérieures, moyennes, inférieures. Les plus importantes étaient administrées chacune par un gouverneur. On avait réuni les moins importantes, au nombre de trois on quatre, sous un même gouverneur. Ces gouverneurs prenaient dans leur province et nommaient eux-mêmes lenrs employés. Ils étaient changés tous les quatre ans et promus à un grade supérieur ou laissés sans emploi suivant leur mérite.

Le principal impôt était direct et frappait les produits du sol, dont il prélevait ordinairement 50 p. 100.

La pensée du gouvernement était qu’un impôt plus élevé aurait été difficilement supporté par les pauvres, et qu’un impôt moindre aurait permis aux propriétaires de s’enrichir outre mesure

Les impôts commerciaux et industriels étaient fort légers et n’atteignaient qu’un petit nombre d’industriels et de commerçants. Il n’y avait pas alors d’armée permanente. Tous les hommes en état de porter les armes faisaient partie de l’armée en temps de guerre tous restaient dans leurs foyers en temps de paix.

L’empereur avait une garde composée d’environ 6,000 hommes tant fantassins que cavaliers. C’était la seule force régulière et permanente de l’empire.

Vers 950 après Jésus-Christ l’administration déchut beaucoup de sa perfection première. Son pouvoir déclina, fut même méconnu et plusieurs provinces se soulevèrent. La soumission des rebelles entraîna de grandes dépenses et par suite une augmentation des impôts, de sorte qu’à partir de cette époque le nom d’impôt de la moitié qui fut conservé, ne fut plus qu’un vain mot.

En H 86, Mina-moto-ao-yori-tomo fut nommé gouverneur général. C’était un esprit supérieur et son pouvoir fut immense. n dirigeait l’administration des provinces ; tons les ordres de l’empereur étaient exé~tés par IuL Bientôt le souverain légal n’eut qu’un pouvoir illusoire, et Mina-moto-no-yori-tomo fut le véritable empereur dn Japon.

M fonda le premier gouvernement militaire nommé Kama-Konra-chiogoum Chiogoum signiOe dictateur militaire ; Kama-Konra est le 1. La plupart des Jtpomit tcnt petit* preprMt*<M<