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deYama-to-no-Konni, et c’est même l’usage en poésie.

Le souverain actuel est le cent-Yingt-troisième successeur de Jinmon-tenno. Aucune loi régniière ne préside à la succession au trône, qui peut être et a été quelquefois occupé par une femme. C’est ordinairement parmi les fils de l’empereur décédé qu’on prend sou successeur. S’il n’en a pas, Je trône éenoit au plus proche et au plus distingué des membres de sa famille. C’est le premier ministre assisté du ministre de droite et du ministre de gauche (les deux vice-premiers ministres) et les autres membres du conseil privé (actuellement au nombre de quatre) qui désignent le successeur. En général, après la troisième génération. les branches collatérales perdent le droit de succession au trône et recoivent un nom de famille

C’est ainsi que la plupart des trois cents familles princières environ que compte le Japon sont de race royale.

L’ancienne administration porte le nom de Saiese-ieitzchi-nomalzrigolo (administration religieuse, culte administratif), car on a regardé la gestion des affaires publiques comme une sorte de culte rendu à la Divinité. Dans le tribunal orné des trois dons précieux (le miroir, Je sceau et J’épée) et en leur présence, les ministres assistés des anciens ont à rendre des décisions équitables sur toutes les affaires publiques. Le bas peuple et les fermiers leur offrent du riz pour subvenir aux frais du culte. Environ 90 ans avant Jésus-Christ, J’empereur SJ)ou-gin-tenno, alors régnant, fit une copie dn miroir et de J’épée et consacra les originaux dans la province de Yama-to, à Kasa-noué. Quelques années après, Soucigin-tenno les consacra de nouveau dans la province d’J-sè, dans un temple de même nom (t-sé).

Le Japon fut d’abord formé de trois grandes tJes : 1° TchiJMu-cJu ; 20 Souta-na ; 3°Toioaifi-tou, nommées maintenant 1° Kiou-siou ; 2° Sikotou 30 Tchiou-goJ. :ou.

La partie nord et sud-est de cette dernière, où se trouve maintenant Yedo, était indépendante. Les naturels encore sauvages de Yeso, grande iJe voisine, y faisaient de fréquentes incursions. Cent ans après Jésus-Christ, l’empereur Keko-tenno en opéra la soumission, mais ce n’est qu’au bout de six siècles que les peuples conquis furent comptétement assimi !és. EnJ’an )300 de l’ère chrétienne Jes Japonais prirent possession de Yeso, sans rencontrer de résistance de la part des peuplades qui t’habitaient, de sorte qu’à partir du quatorzième siècle le Japon comprit quatre grandes UM, sans compter les petites.

ans après Jésus-Christ J’emperenr Séémon-tenno 

organisa les fonctions publiques. L’organisation ministérielle, encore récemment en vigueur dans ses traits essentiels, ne fut crÉée qu’en 649. Elle ne fonctionna .même ré1. La dynastie n’a pas de nom de famille les emperenrs portent senlemcnt nn nom qui est l’analogme des pettte noms enEnïupe.

gcJlèrement qu’après c~qnmfe ans d’essais. En voici l’exposition sommaire

1" LeJicgi-Kocan (pouvoir relatif aux affaires de la Divinité). Il est conné à l’un quelconque des (rois ministres qui représentent le pou~mr exécutif ;

° Le pouvoir exécutif. Il est exercé par un premier ministre, assisté d’an ministre dedroite et d’un ministre de gauche qni i’éclairent de leurs conseils et ie suppiéect au besoin. Ces trois fonctionnaires sont les plus élevés de l’empire. Sous leurs ordres immédiats se placent liult fonctionnaires qui sont chacun à la tète d’un ministère ou département. Cette organisation porte le nom de Taï-no, qui est celui de l’époque qui la vit na)tre Voici les noms et les attributions des huit ministères

)° Nuha-tsouta-sa, sorte de secrétariat particulier de l’empereur dans l’ordre politique. Quand l’empereur veut donner à un fonctionnaire un ordre direct, en dehors de tout intermédiaire régulier, il a recours au Naba-tsoutasa. 2° Sikibou, ministère des cérémonies. Le titulaire de ce poste important est l’ordonnateur de tontes les cérémonies civiles ou religieuses qui sont en grand nombre au Japon. Il prescrit à chacun de ceux qui doivent y figurer leur costume et leur rôle. Si pendant la cérémonie quelqu’un d’entre eux ou quelque assistant viole les règlements, il le dénonce aux magistrats. Il est chargé de la réception de tous les fonctionnaires de quelque importance. Cette réception, à laquelle il doit présider en personne, se célèbre au pa)ais du pouvoir exécutif aussitôt après la nomination du candidat. C’est lui qui fournit au gouvernement tous les renseignements nécessaires sur les titres et la valeur des candidats aux fonctions vacantes, et qui notifie sa nomination au candidat heureux.

Enfin il a la direction de l’instruction pnblique. ° Jibou, ministère des règlements. On y élabore des règlements, non-seulement pour les huit ministères, mais aussi pour tous les fonctionnaires de l’empire.

" Ninbon, sorte de ministère de l’intérieur et des travaux publics. C’est de là que partent les ordres donnés aux sujets de l’empereur de se transporter où les besoins publics l’exigent. Si, par exemple, dans une province on manque d’ouvriers pour quelque travail important,. le Ninbou ordonne aux ouvriers des provinces voisines de s’y rendre sur-le-champ. Il est chargé de la division du sol, de la distribution des eaux pour la culture du riz, de l’entretien des routes, des canaux, des cours d’eau navigables. ° Hiobou, ministère de la guerre. . L’ère japonaise est snbdivisée en une suite non particulier d’époques qui portent chacune mM’qcnMt, et forment autant de petites très divisiOBDaires. quaiit, et foi-ment autaintde petitesères divisionnaires. Elles comprennent un nombre d’aMées variable. Taihô est le nom d’nD&de ces époques. C’est comme qui dirait en Europe réputée des croisades, de la Renaissance, deEenerresdei’JBmptre, et :