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taire, de congé dénnitif, et qui demandent à faire partie de la milice provinciale. Ils reçoivent une indemnité qui pent se cumuler avec la pension de retraite. L’armée de mer, c’est-à-dire les canonniers et )’infanteric de marine, est recrutée parmi les jeunes gens formant le contingent militaire annuel. )i y a un recrutement spécial pour les matelots et les ouvriers mécaniciens de la marine de guerre. A cet effet, dans les arrondissements maritimes, on dresse des listes d’inscription pour le service de mer, et le conseil de recrutement est composé d’ofliciers de la marine. Du reste, le recrutement des matelots est réglé à peu près comme le recrutement de l’armée. La durée du service pour les conscrits est de nuft ans ; pour les volontaires jusqu’à l’âge de quarante ans.

Le contingent annuel des hommes de première catégorie est de 50,000 hommes.

L’effectif de tous les corps de l’armée active de terre est d’environ 350,000 hommes de tout grade. La milice provinciale porte cette force au double en temps de guerre, soit 700,000 hommes. Dans la marine, on compte environ 19,000 hommes de tout grade.

Le matériel de la flotte, à l’eau, se composait, au t" janvier 1872, de 75 navires à vapeur, dont 17 pour le service d~ansport. Parmi les 58 navires de guerre, il y en avait 22 cuirassés, d’une force totalc de 11,380 chevaux, portant 201 canons. Le tonnage de la flotte était de 25,646 chevaux-vapeur ; le nombre de canons était de 633. Plusieurs navires étaient en construction. Les dépenses pour t’armée de terre s’é)event, en 1873, ât84,247,600 fr., dont 161,180,600 fr. de dépenses ordinaires et 23,067,000 fr. de dépenses extraordinaires. Pour la marine, ces dépenses s’élèvent à 32,116,024 fr., savoir 30,945,344 fr. dans la partie ordinaire et 1,170,680 fr. dans la partie extraordinaire. L’entretien des forces de terre et de mer coûte donc en tout 2t6,363 ;624 fr., ce qui est 112 millions de moins qu’en )863.

La garde nationale, en cas de guerre, renforce l’armée de 2t0 bataillons mobilisés, de la force de t30,000 hommes. 600 par bataillon. La garde nationale est organisée dans tout le royaume, par commune, en légions, ou bataillons, ou compagnies, on fractions de compagnie, selon la population respective de la commune. Tout citoyen payant un cens quelconque, depuis l’àge de dix-huit et jusqu’à cinquante ans, est appelé au service de la garde nationale. Les chefs d’établissements industriels ou commerciaux en font partie, sans condition de cens. Pour le reste, ce que nous avons dit des électeurs administratifs s’applique aussi à la milice nationale, dont le but est, aux termes de la loi du 4 mars 1848, de défendre la Constitution, faire observer tesjois, conserver et rétablir l’ordre public, aider l’armée de terre ~t de mer à assurer l’intégrité et l’indépendance ~.e ia patrie. a

~ement de la garde nationale est à la ’e t’Etat tes autres dépenses sont à la charge de la commune. Chaque milicien doit s’équiper à ses frais. Les dépenses de la mobilisation, en cas de guerre, sont à la charge de l’État

paralt que la garde nationale, du moins 

comme elle est constituée, a fait son temps en Italie elle est dissoute dans plusieurs localités presque nulle part elle ne donne signe de vie, si l’on fait exception de Naples, de Rome, et peut-être de quelque autre grande ville. On va la reforme)’ suivant uu projet de loi déjà présenté aux Chambres’. X. RESSOURCES AGRICOLES, INDUSTRIELLES, COMMERCIALES.

Le royaume d’Italie renferme 25 millions d’hectares de terrains productifs, et 4 millions et demi d’hectares sont occupés par les montagnes, fleuves, chemins, villes, etc.

Ces 25 millions d’hectares forment environ 5 millions de propriétés et se subdivisent ainsi terre arable et vignes, t2 millions d’hectares ; prés, la plupart irrigués, 1,200,000 hectares ; rizières, i 50,000 hectares ; olivaies, 590,000 hectares châtaigneraies, 600,000 hectares ; forêts, 4,400,000 hectares ; pâturage, 5,600,000 hectares terrains marécageux et incultes, 4 millions d’hectares.

Le revenu net qui revient au propriétaire est évalué en moyenne à 80 fr. par hectare ; ce qui ferait 2 milliards pour la rente du sol. Ce revenu, capitalisé à 4 p. 100, donnerait 50 milliards en valeur-capital.

La production du blé est évaluée en moyenne annuelle à 36 millions d’hectolitres et celle du riz à environ t,600,000 hectolitres, celle du maïs à 19 millions d’hectolitres. En ajoutant l’orge, l’avoine, les châtaignes, pommes de terre, etc., on a en matières susceptibles de panincationun produit moyen annuel de 91 millions d’hectolitres.

La récolte des vins est très-abondante ; les qualités en sont très-variées. Les vins les plus recherchés sont ceux d’Asti en Piémont, de Montepulciano et de Broglio en Toscane, le Capri et le lacryma C/<t’M<t à Naples, les vins de Syracuse et de Marsala en Sicile. La récolte moyenne du vin s’éiève à 26 millions d’hectolitres. La culture du chanvre est restreinte principalement aux provinces de Bologne, Ferrare, Forli et Ravenne. On en évalue le produit à 900,000 quintaux métriques. On en exporta en 1871 une quantité de 520,000 quintaux, pour une valeur de 48 miUions et demi. La quantité d’huile d’olive produite est de 1,600,000 hectolitres. La culture du tabac est libre en Sicile et en Sardaigne ; on en cultive aussi dans les provinces d’Ancône, Pesaro, Ombrie, Bénévent et Terre d’Otrante.

On récolte encore peu de coton ; on avait pourtant envoyé de beaux échantUlonsàl exposition de Londres de 1862. Laguerre civile d’Amérique, ou la crise cotonnière qui en est résultée, a donné une vive impulsion à cette culture. La 1. Voy. pour t& garde nationale en France t’trtiete Garde nationale. M. B.